Norris : « J’ai plus de pression sur moi pour gagner le championnat »

La saison du sacre pour Norris ? Après 6 saisons en F1 chez McLaren, Lando Norris est désormais capable de se battre à l’avant comme il l’a montré la saison passée. Malgré un début de saison plutôt discret (un seul podium sur les quatre premières courses), le pilote britannique a profité des évolutions apportées par McLaren à partir de Miami pour renforcer ses performances et remporter ses premières victoires en F1, dont celle sur le tracé floridien. Pour l’ancien pilote de F2 chez Carlin, malgré la perte du titre, l’année 2024 lui a beaucoup apporté, notamment une certaine expérience à gérer les moments importants.

Une confiance obtenue après une saison 2024 aboutie

« L’année dernière a été une super saison, car j’ai souvent été en pole position. Comment gérer cela maintenant ? Mener une course, comment aborder cette situation ? J’ai un peu tout vécu l’an dernier, sauf mener le championnat, c’est quelque chose que je n’ai encore jamais fait. Mais j’ai affronté Max [Verstappen] et parfois, j’ai gagné. Parfois, il a fini derrière moi. Ce genre de choses m’a beaucoup appris et je pense que l’année dernière m’a bien préparé pour arriver dans cette saison avec beaucoup de calme. Je suis très détendu, serein, et je me sens plus en confiance que jamais, de la meilleure manière possible. »

Des attentes beaucoup plus grandes en 2025

Néanmoins, le Britannique est conscient que les attentes seront forcément plus élevées cette saison. Depuis deux saisons, l’écurie de Woking n’a fait que progresser et a même décroché son premier titre constructeur depuis 1998. En 2025, l’écurie devra faire encore mieux, en particulier en début de saison. « Nous n’avons jamais bien commencé une saison », a déclaré Norris dans l’émission The Fast and The Curious. « Cette année, c’est la première fois que nous arrivons en nous disant ‘On l’a fait’. Désormais, il y a de la pression et des attentes : ‘Vous avez réussi, maintenant vous devez commencer comme vous avez terminé.’ »

« C’est notre objectif, mais c’est compliqué. Tout le monde essaie de s’améliorer et de modifier autant de choses que possible. Mais nous sommes confiants, nous avons compris beaucoup d’éléments, et nous voulons absolument démarrer comme nous avons fini. » Le Britannique a également tenu à évoquer les nombreuses critiques qu’il a subies l’année dernière. S’il accepte celles constructives, il n’apprécie pas du tout les fausses informations qui ont été diffusées à son encontre et à celle de McLaren.

« Je suis totalement ouvert aux avis des gens et aux débats du type ‘et s’il avait fait ça ?’, ‘aurait-il dû faire autrement ?’. Je respecte ces discussions, et beaucoup de personnes ont pour métier d’analyser et de commenter ces sujets. La seule chose que je ne respecte pas, ce sont ceux qui pensent tout savoir alors qu’ils ne sont probablement pas dans la situation, qu’ils ne vivent pas ce moment. Et les fausses informations. Ces trucs où on se demande ‘Comment quelqu’un a pu inventer ça ?’ »

Pour Norris, être critiqué lui permet d’avancer

Il a par ailleurs avoué que ces rumeurs, bien qu’elles ne soient pas fondées, ont eu un impact sur son mental, particulièrement la saison passée alors qu’il pouvait jouer le titre. « Encore une fois, on apprend à gérer ce genre de choses, et c’est quelque chose qui m’affectait bien plus avant. Je pense que l’an dernier, ça m’a touché. Mais il faut faire avec et avancer, accepter que les gens vous critiquent ou vous soutiennent. Évidemment, c’est toujours plus agréable d’avoir du soutien. Mais je sais que je vais être critiqué. Je me critique moi-même en permanence. Je veux que mon équipe me critique. Ce que je déteste probablement le plus au monde, ce sont les gens qui essaient de me faire me sentir bien mais de la mauvaise manière. Je préfère la critique à une fausse bienveillance. »

Le pilote McLaren aura cette saison à faire taire toutes les critiques. Avec une monoplace de plus en plus performante, il sera forcément l’un des prétendants au titre et un des pilotes à surveiller en 2025.