Alguersuari veut marcher sur les traces de Fernando Alonso

Que ce soit en football, au tennis, en handball, en basket, en moto ou en Formule Un, l’Espagne joue les premiers rôles sur la scène sportive mondiale. En s’imposant à Valence, pour le Grand Prix d’Europe, Fernando Alonso a donné du baume au cœur à un peuple espagnol frappé par la crise mais bien loin de la connaître sur les terrains et circuits du monde entier.

Il est cependant un Espagnol qui n’était pas forcément d’humeur festive dimanche soir puisque Jaime Alguersuari, anciennement pilote Toro Rosso et actuellement pilote d’essais pour Pirelli, s’est contenté de suivre la course en spectateur : « Bien que j’étais heureux pour Fernando, dimanche a été une journée difficile parce que je voulais vraiment faire partie de cette course après y avoir couru lors des trois précédentes saisons. La Formule Un me manque vraiment : ce serait une bonne année pour être impliqué. Tout est si serré, vous pouvez beaucoup jouer sur la stratégie, la gestion des pneus est si importante. »

Mais le pilote aux 46 Grand Prix, qui avait arrêté de discuter avec Lotus convaincu de poursuivre l’aventure avec Toro Rosso – à qui il voulait rester fidèle -, ne désespère cependant pas de trouver à nouveau une place sur les grilles de départ en 2013 et estime que sa saison 2012 lui sera utile. « Je dois simplement attendre mon heure. Je suis plutôt sûr que je roulerai à nouveau en Formule Un l’année prochaine, au sein d’une bonne équipe, » confie le natif de Barcelone. « Je n’ai que 22 ans, j’ai inscris 31 points en Formule Un et ce que j’essaie de faire avec mon travail pour BBC Radio 5 Live et en tant que pilote d’essais Pirelli cette année, c’est de mieux me développer et me comprendre, et de m’ouvrir la voie vers un meilleur avenir en Formule Un. »

C’est d’ailleurs tout le mal que lui souhaite Paul Hembery, directeur de la compétition chez Pirelli, avec qui il participe actuellement à des essais, à Spa-Francorchamps : « Ces jours-ci, il y a peu d’opportunités pour un pilote de conduire une Formule Un. Actuellement, Jaime fait près de 700 kilomètres par jour, soit l’équivalent de deux Grands Prix. Cette année, il va participer à six séances d’essais, ce qui représente fondamentalement douze Grands Prix. Pour lui, c’est une fantastique opportunité pour revenir, et j’espère qu’il le pourra parce qu’il en a le talent, » déclare le Britannique dans les colonnes de la publication espagnole El Confidencial. Paul Hembery rappelle d’ailleurs l’exemple de Romain Grosjean qui fut, un temps, pilote d’essais pour la firme de Milan : « Parfois, il faut prendre du recul pour faire un pas en avant, comme Grosjean, qui a eu des débuts difficiles mais qui peut désormais montrer sa maturité et sa préparation. J’espère qu’il en ira de même pour Jaime. »

Toujours est-il que, fidèle à sa réputation de pilote sûr de son talent, l’Espagnol rêve de suivre l’exemple de Fernando Alonso : « Mon objectif est de marcher dans les traces de Fernando. Mon rêve est de devenir le n°1 espagnol et d’être à mon tour champion du monde dans quelques années. Cette semaine, je suis à Spa en Belgique pour travailler avec Pirelli au développement des pneus de la saison prochaine, et j’ai vraiment hâte d’y être. »