Brawn GP/Red Bull : un rêve partagé ?
Sur 17 courses, il en reste 9. Aujourd’hui, lors de la pause estivale, l’heure est au bilan. Regardons de plus près les deux meilleures écuries du plateau. Sur les 8 premiers Grands Prix, on observe 6 victoires de Brawn GP, 2 victoires pour Red Bull. Mieux encore, on dénote 5 doublés (2 en faveur de […]
Sur 17 courses, il en reste 9. Aujourd’hui, lors de la pause estivale, l’heure est au bilan. Regardons de plus près les deux meilleures écuries du plateau.
Sur les 8 premiers Grands Prix, on observe 6 victoires de Brawn GP, 2 victoires pour Red Bull. Mieux encore, on dénote 5 doublés (2 en faveur de l’écurie Red Bull – Renault, et 3 pour Brawn GP – Mercedes). Depuis les nouvelles réglementations de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) pour l’année 2009, ces deux seules écuries ont réussi à s’extirper du peloton. La concurrence est loin, très loin. Peut-on alors parler d’un règne sans partage ?
Tel le phénix qui renaît de ses cendres, la première sensation vient évidemment du côté de Ross Brawn et de son écurie, Brawn GP motorisée par Mercedes. Plus de 13 points par course, et 8 Grands Prix plus tard, on arrive au résultat prolifique de 105 points dans les poches. Brawn GP, écurie à succès dont les pilotes ont déjà prouvé maintes fois leurs talents à conduire une monoplace. Un Rubens Barrichello sachant rapporter les points nécessaires à Ferrari lors du règne de Schumacher. Un Jenson Button victorieux en Hongrie en 2006, et titulaire d’une conduite des plus agréables de tout le plateau. La BGP 001 fait sensation, et de quelle manière ! Button dispose de 64 points à l’entame du Grand prix d’Allemagne. En 2008 et 2007, le pilote britannique ne prenait que 3 et 6 points avec une Honda trop poussive et mal réglée. Cette année, non seulement la voiture est parfaitement équilibrée, mais un diffuseur planqué à l’arrière de la monoplace faisant état d’effet de sol a considérablement donné un avantage à l’écurie de Ross Brawn.
L’autre sensation vient de l’écurie de l’autrichien Mateschitz. Alors que Red Bull terminait en 2008 à une très modeste 7ème place avec 29 unités, celle-ci engrange les points de telle sorte que Mark Webber, 2ème pilote de Red Bull possède plus de points en 8 courses (35,5) que l’écurie toute entière en une saison ! Vettel, talentueux pilote de course et formidable battant en est, après la course de Silverstone, à 39 points. Force est de constater qu’on parle dans les paddocks du duo le plus homogène chez Red Bull.
La RB5, confectionnée par Adrian Newey collectionne les podiums. On observe que l’écurie Red Bull Racing possède plus du double de points que Toyota, 3ème meilleure écurie du début de la saison. Cette année, la RB5 a atteint des niveaux que l’écurie n’avait jamais connu. Newey, génial ingénieur de son temps, a pu explorer le règlement 2009 de tous les côtés. Il suffit de voir comment Vettel martyrise sa monoplace sur les vibreurs et s’en sort indemne. A titre de comparaison, Hamilton en prenant la même trajectoire subit la rigidité de sa voiture et fait un tête à queue. Ce n’est pas pour rien qu’on dit que la RB5 est la voiture la plus équilibrée de toutes les monoplaces entourant les Grands Prix. Ajouté à cela, un moteur Renault à tout épreuve dont la fiabilité n’est plus à prouver, et on trouve la deuxième meilleure écurie de l’année 2009.
Alors qu’on attendait les ‘grosses écuries’ comme Ferrari, Mclaren, BMW ou Renault cette saison, deux écuries sortants de nulle part ont réussi à bouleverser la hiérarchie si caractéristique de la Formule 1. Une telle diversité peut ne pas plaire, et pourtant, on s’attache aux destins fabuleux de ces écuries…qui vivent leurs rêves. Alors, Brawn GP et Red Bull…un rêve partagé ? Il ne reste plus qu’à le finaliser, et les titres de champion de monde iront compléter leurs palmarès.
Article modéré le 29/06/2009 à 23h39